(Le Caire, 1868 – 1932)
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La montre
J’ai une montre en métal,
Telle que nul n’en possède
Elle se hâte et languit,
Comme un cœur persévérant.
Ses aiguilles et le temps
Sont en conflit couvert.
Elle marche et moi, je traîne ;
Elle s’arrête : peu m’en soucie !
Oui, je la vois, sans m’irriter,
Avancer puis retarder : à sa guise !
Si je m’entête à la porter, c’est qu’elle excelle
A me tromper sur le temps…
Athologie de la poésie arabe, traduite par René R. Khawam, Phébus, 1995
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