(Nazareth 1886 – Le Caire 1941)
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Les yeux (extrait)
Ces yeux, où la prunelle monte la garde
pour protéger le visage contre l’indiscrétion
malveillante et la curiosité qui s’agriffe…
Ces flots mouvants qui ondulent
entre le bord des paupières
et l’extrémité des cils,
comme ceux des étangs qui s’expriment
par le murmure des vagues
et des peupliers alentours.
Les yeux… ne sont-ils pas pour toi
un objet de stupéfaction ?
…
Si tu veux me connaître,
moi, l’inconnue,
observe donc mieux tes prunelles.
Ton regard me retrouvera, malgré toi,
dans ton regard.
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Athologie de la poésie arabe, traduite par René R. Khawam, Phébus, 1995
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